Il était une fois un scooter électrique au look de moto de
sport italienne. Le rouge Ducati marque les coeurs passionnés et c'est bien à
une société Italienne que l'on doit ce design:
Avec ses phares lenticulaires, son
Un regard pour le moins
inhabituel:
Le tableau de bord est...simple:
L'équipement est correct avec en
bonus un porte sac très pratique:
Frein à disque à l'avant et
tambour à l'arrière:

Mais alors en dehors de son look
ravageur et de sa motorisation électrique, qu'à t-il de particulier ce
scooter ?

En premier lieu ses roues,
contrairement à ses concurrents, l'Italvel est chaussé en 120/70/13,
non ce n'est pas une erreur de frappe, il s'agit de roues de 13 pouces
de diamètre !
Deuxième point intéressant son moteur,
du type brushless (sans balais).
Et enfin, la conception de la
transmission qui est directe, par courroie crantée et dispose d'une
couronne de taille impressionnante.
Le moteur fonctionne sous 48V et
dispose de 1.25kW de puissance continue, çà parait faible, nous
verrons à l'usage.

L'énergie est stockée dans 4 batteries
de 12V 45Ah C/20 de marque DETA, pesant près de 64kg.

La charge des batteries est basique
et la fin de charge est surveillée individuellement par un régulateur
à résistance de dissipation. ( boîtier noir)
Son fonctionnement est simple: lorsque la batterie atteint la tension
choisie, ici 14.8V, il dissipe l'intégralité du courant de charge dans
sa résistance interne et évite ainsi à la batterie une surcharge
préjudiciable à sa durée de vie.
Il suffit donc de laisser le scooter en
charge permanente et de le débrancher lorsque l'on veut s'en servir,
c'est plus énergivore qu'un chargeur intelligent mais aussi moins cher
et...moins efficace.
Voici l'électronique qui assure le
contrôle du moteur, la transformation du 48V en 12V (ampoules,
klaxon...) et la charge.

Elle se trouve sous la selle, en
dessous du petit coffre (vous apercevez en arrière le câble de
charge):

D'autres images:
Passons à un rapide essai:
Le confort est spartiate ce qui
surprend compte tenu du diamètre des roues et démontre que ce critère
seul n'est pas suffisant. En effet, le poids important des batteries
sur l'avant et la dureté de la suspension rend l'Italvel inconfortable
sur mauvais revêtement. La suspension arrière souffre du même
problème, ce n'est clairement pas un scooter pour la campagne.
Sur chaussées en bon état c'est par contre un plaisir que de le
balancer dans les virages, les pneus à profil moto étant alors libre
de s'exprimer.
Les performances sont à la hauteur de
la puissance du moteur...modestes, hors de question de gravir de forte
montées.
L'accélération est très progressive, il n'a pas le peps d'un
Scoot'elec ou EVT et manque de vitesse de pointe avec un petit 45km/h.
L'autonomie est suffisante
pour un usage urbain avec des distances parcourues de 23 à 35km
suivant la température extérieure et votre mode de conduite. La Jauge
surveille la tension des batteries et varie donc suivant la
consommation instantanée de courant (cas de l'EVT également).
Alors le bilan:
Et bien, on pourrait être tenter
de dire que le paraître à pris le dessus mais dans l'ensemble il fait
très bien ce pourquoi il à été conçu...à condition de ne pas dépasser
ses capacités.
Je me prend à rêver d'un croisement entre un Scooler et l'Italvel...
Mais voilà, la société Italvel n'est
plus et ce scooter n'est donc plus commercialisé, notez qu'à 2750euros
il était relativement cher quoique nettement plus beau que le Peugeot.
Le modèle de cet essai, en état proche
du neuf et classé désormais collection ;^) est en vente
ici
au prix plus intéressant de 1524euros.
Rendons hommage à un disparu de plus
dans la longue famille des tentatives de faire mieux avancer le
monde...
A bientôt,
Philippe
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