Voici enfin importé le second
modèle du constructeur de scooters électriques EVT. Quel plaisir de
pouvoir désormais parler de la "gamme" EVT. Ce modèle flambant neuf
nous à été confier par l'importateur/distributeur Français dont vous trouverez
les coordonnées sur la page
Scooters. Offrant, tout comme
le modèle 4000E, un bon niveau d'équipement, l'EVT168 dénote toutefois
fortement au milieu des productions de l'industrie du scooter moderne
et pas seulement par sa motorisation électrique.
En effet, on retrouve ici le look sympathique des Vespa d'antan, ce
qui est paradoxale lorsque l'on connaît le haut niveau de technologie
embarquée.
L'auteur tiens à préciser auprès des amateurs de Vespa qu'il
ne reproche rien au niveau technologique de ces merveilleux symboles
de la Dolce Vita...en dehors de leur propension à perdre de l'huile et
beaucoup fumer ;^)

Nous ne pourrons pas jouer au jeux des
sept différences car il s'agit véritablement d'un nouveau modèle,
toutefois la première différence frappante sera la selle qui perd une
place au bénéfice de l'élégance. Ne cherchez pas les reposes pieds du
passager, celui-ci n'est pas le bienvenue ! l'EVT168 est prévu pour
des balades en solitaire et vu les réactions positives qu'il provoque,
notamment chez la gente féminine, c'est vraiment dommage...
L'ergonomie des commandes reste excellente avec une touche originale
pour la couleur du tableau de bord. Celui-ci dispose enfin de
l'indispensable totalisateur
de kilomètre journalier.
bienvenue à bord:
On retrouve sur le commodo de droite
les deux modes de conduite de la gamme EVT:
- position E permet une vitesse et accélération limitées.
- position P permet les performances maximum.
Les chromes sont
brillants et peuvent être lustrés jusqu'à se voir dedans...
Aucun espace de rangement sur ce
scooter ! à la place: deux crochets de tablier... style rétro quoi !
L'un d'eux pourra éventuellement tenir un sac à dos
contenant...le chargeur par exemple.
Les crochets sont du type ouvert ce qui n'est pas très sécurisant, à
comparez à celui de L'Italvel (à droite) qui représente un must mais
fait peut-être trop moderne ?
La fourche à parallélogramme colle tout à fait au style de l'époque
ainsi que le frein à tambour, reste le frein arrière qui ne pouvait
être confié qu'à un disque en raison du moteur roue.
Tout comme l'EVT4000E, les batteries
sont empilées deux par deux sous la selle et fermement maintenues par
des sangles, vous remarquerez la qualité des connections confiées aux
réputés connecteurs Anderson (BB série 2).
Pour les charger vous disposez d'un
chargeur extérieur de bonne qualité mais qui n'est pas logeable sous
la selle. Bien que non rédhibitoire cela peut être gênant pour
exploiter l'autonomie maxi de manière confortable.
Attention, le chargeur (ou tout autre objet solide) dans un sac sur
le dos est à proscrire absolument !!! en cas de chute, votre colonne
vertébrale apprécierait moyennement. Servez vous des crochets de
tablier !
La charge dure au maximum 5 heures
suivant l'état de soif des batteries. Voici le chargeur dans les
détails:
Le connecteur coté chargeur (modèle
Anderson Powerpole)

et coté scooter (contre-plongée)

Voilà pour les détails statiques,
passons aux essais:
En ce mois d'octobre, ils se sont déroulés par temps
froid, la moyenne s'établie autour de 7°C.
Le scooter affichait 2km au compteur.
Ces conditions ne sont pas idéal pour battre des records.
Le froid affecte particulièrement les performances des
batteries de type plomb et il faut une bonne vingtaine de cycles de
charge/décharge pour roder ces batteries.
Étant respectueux du matériel, à fortiori confié, Il n'était pas
raisonnable de tester l'autonomie maxi dans ces conditions.
En effet, Les faibles températures produisent une
réduction de la puissance, celle-ci provoque une chute de la tension
plus rapide à la décharge et au final une réduction de la capacité de
la batterie.
(les même raison rendent plus difficiles les démarrages hivernaux des
voitures fumantes)
En chiffre, cela donne une perte
moyenne (variable suivant la méthode construction: AGM, Gel,
électrolyte liquide) de 1% par degré C en dessous de la température de
référence qui est 20°C.
Ainsi, une décharge de 80% de la capacité
d'une batterie par
20°C correspond à une décharge de 95% à 0° et est préjudiciable à sa
durée de vie. La solution sera alors d'isoler les batteries et même de
les chauffer légèrement, on peut alors récupérer une grande partie de
l'autonomie "d'été". Cela peut être fait avec du matériel relativement
peu coûteux et fera l'objet d'un article spécifique.
Prise en main:
Un tour de clé et la jauge allume
frénétiquement ses LED dans une succession de bip pour se maintenir
sur celle qui indique l'énergie restante, bref, c'est nettement moins
discret que le 4000E...
La bonne surprise c'est l'amélioration
du confort à plusieurs niveaux:
1-Le poste de pilotage:
La position de conduite est parfaite
pour mon mètre quatre vingt et devrait, cette fois, satisfaire les
plus grands...
Le dos est droit, la place pour les pieds impressionnante et les mains
tombent naturellement sur les commandes; on sent immédiatement une
nette différence de gabarit avec son "petit" frère électrique. La protection
des jambes est parfaitement assurée par le tablier dans le pur style
Vespa, les rouleurs "tous temps" prévoiront un pare brise pour
compléter cette bonne protection.



2-Le confort routier:
Contrairement à l'Italvel, il n'est pas
utile de choisir l'endroit où l'on pose ses pneus et les petites
irrégularités routières sont effectivement mieux amorties à l'avant
que sur un EVT 4000E.
Reste la suspension arrière toujours aussi sèche, dommage, le 168
mérite de meilleurs amortisseurs.
La maniabilité est excellente,
probablement grâce au guidon large qui permet à ce scooter des
réactions très vives. Le rayon de
braquage autorise les demi-tours dans un mouchoir facilitant l'usage
en ville.
Le scooter monte de fortes pentes sans problème distançant le Peugeot
Scoot'elec qui est visiblement moins puissant.

L'accélération semble légèrement
supérieure mais la vitesse de pointe reste identique à son petit frère
déjà testé; la récupération d'énergie qui assurait le frein
moteur à disparu sur ce modèle ! ce n'est pas une grande perte sauf
pour la longévité des consommables du système de freinage.
La puissance du freinage: le frein à
tambour n'arrive pas à égaler l'efficacité de son homologue à disque,
l'esthétique à été sacrifié à l'efficacité, on peut le comprendre mais
c'est dommage, heureusement le frein arrière fait très bien son
travail.
Une nouveauté: l'utilisation du frein
coupe automatiquement l'arrivé d'énergie au moteur.
Alors l'autonomie ?
Les essais ont volontairement été
stoppé dès le premier allumage du voyant rouge, cela correspond à un
taux de décharge d'environs 80% à une température de 7°C.
Le scooter fournissait encore toute son accélération et vitesse de
pointe ce qui suppose une réserve intéressante.
Dans ces conditions de "bridage", sur
parcours routier à une allure moyenne de 50km/h, l'autonomie est de
37km.
En mode Eco (45km/h), l'EVT a
parcouru 48km.
A première vue, avec la prise en compte
des conditions de test, l'autonomie devrait s'approcher de celle de
l'EVT4000E, ce qui serait normal...mais faux ! Pour une raison inexpliquée l'EVT168 est moins endurant que son petit frère et
cela même en prenant en compte l'optimisme du compteur de l'EVT4000.
Interrogé, l'importateur indique un kilométrage maxi constaté autour des
35/40km, cela reste amplement suffisant pour le plus grand nombre, mais ce n'est pas encore une révolution.
Conclusion:
EVT conforte sa position avec un
scooter qui sort de l'ordinaire et démontre ainsi une forte volonté de
s'imposer sur le marché du scooter électrique.
Bien que l'on puisse être un peu déçu
des performances, le look, les qualités et l'autonomie correcte
permettent d'envisager sereinement l'avenir de la gamme.
On pourrait même dire qu'il s'annonce
très prometteur avec, en
avant première, le prochain modèle:

MIAM...
Rester branché,
Philippe
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